Lors d’une conférence mondiale sur le pétrole à Houston, Texas, le régulateur pétrolier nigérian a annoncé hier l’ouverture d’appels d’offres pour 12 blocs pétroliers terrestres et en eaux profondes. Cette initiative vise à attirer les investisseurs internationaux dotés de la capacité financière et technique nécessaire pour exploiter ces ressources. Le Nigeria, plus grand producteur de pétrole d’Afrique, espère ainsi approfondir l’exploitation de ses réserves estimées à 37,5 milliards de barils de pétrole brut et 209,26 trillions de pieds cubes de gaz naturel.
Engagement envers la transparence et l’équité
Gbenga Komolafe, chef de la Commission de Régulation du Pétrole Amont du Nigeria (NUPRC), a réaffirmé l’engagement du pays à réaliser ce tour de licence de manière équitable, compétitive et transparente. “Nous assurons un terrain de jeu équilibré pour tous les investisseurs, tant nationaux qu’internationaux“, a-t-il déclaré. Cette déclaration survient dans un contexte où certains investisseurs avaient précédemment exprimé des réticences à participer en raison de la non-transparence des attributions précédentes.
Amélioration continue et responsabilité environnementale
En plus de ces nouveaux blocs, les sept blocs en eaux profondes de l’appel d’offres minière de 2022 seront également conclus lors de cette session de licences, portant le total à 19 blocs offerts aux investisseurs en 2024. Le régulateur a souligné que l’attention serait également portée sur la manière dont les soumissionnaires prévoient de s’aligner sur les objectifs de zéro émission nette de carbone du pays, d’éliminer les torchères de gaz et de prévenir la pollution des rivières et des terres agricoles.
Déclin de la production et réorientation stratégique
Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Nigeria a vu sa production de pétrole chuter d’environ 2 millions de barils par jour il y a une décennie à un peu plus de 1,3 million de barils par jour actuellement. Les grandes compagnies pétrolières se retirent des champs terrestres, souvent sujets au sabotage et à des revendications fréquentes de compensation pour les déversements, pour se concentrer sur les champs en eaux profondes où les perturbations sont moins courantes.
Ce nouveau tour de licence représente une opportunité significative pour le Nigeria de redynamiser son industrie pétrolière tout en répondant aux défis environnementaux et en garantissant une gestion plus transparente et équitable des ressources naturelles.