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Ouganda : Le président Museveni approuve une loi anti-LGBTQ

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Le président ougandais Yoweri Museveni a signé l’une des lois anti-LGBTQ les plus sévères au monde, a déclaré son porte-parole lundi, défiant les condamnations des gouvernements occidentaux, des entreprises et des militants des Droits de l’Homme.

Les relations homosexuelles étaient déjà illégales en Ouganda, comme c’est le cas dans plus de 30 pays africains, mais la nouvelle loi vise spécifiquement les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer, précise notre source.

Elle prévoit la peine de mort pour ce qu’on appelle l’homosexualité aggravée, qui inclut les relations homosexuelles lorsqu’une personne est séropositive, ainsi qu’une peine de 20 ans de prison pour “la promotion” de l’homosexualité.

La signature de la loi par Museveni a d’abord été annoncée par la présidente du Parlement, Anita Among, sur Twitter.

Si la présidente du Parlement l’a annoncé, alors c’est vrai qu’il l’a signée“, a déclaré Faruk Kirunda, porte-parole de Museveni, à Reuters.

https://twitter.com/AnitahAmong/status/1663082207395577856

Museveni, un fervent opposant aux droits des LGBTQ, avait renvoyé le projet de loi original, adopté par le Parlement en mars, aux législateurs, leur demandant de modifier certaines dispositions.

Le 2 mai, le Parlement a adopté une version révisée du projet de loi qui apportait des modifications mineures tout en laissant l’essentiel de la législation originale intacte.

La version amendée stipulait que le simple fait de s’identifier comme LGBTQ n’est pas un crime et a révisé une disposition qui obligeait les personnes à signaler les activités homosexuelles, ne demandant désormais de signaler que lorsque des enfants sont impliqués.

Le gouvernement américain a condamné cette loi imminente et a déclaré le mois dernier qu’il évaluait les implications pour ses activités en Ouganda dans le cadre de son programme phare de lutte contre le VIH/sida.

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Une coalition d’entreprises internationales, dont Google (GOOGL.O), a également critiqué la législation, mettant en garde contre le fait qu’elle placerait les entreprises ayant des opérations en Ouganda dans une situation impossible et nuirait à l’économie du pays.

Réactions internationales face à la loi anti-LGBTQ

La communauté internationale a vivement réagi à la signature de la loi anti-LGBTQ par le président ougandais Yoweri Museveni. De nombreux gouvernements occidentaux, entreprises et militants des droits de l’homme ont condamné cette législation draconienne, soulignant les violations flagrantes des droits fondamentaux qu’elle implique.

Le gouvernement américain, par le biais d’une déclaration officielle, a exprimé sa profonde préoccupation et a annoncé qu’il évaluait les conséquences de cette loi sur ses activités en Ouganda, notamment dans le cadre de son programme de lutte contre le VIH/sida, qui pourrait être compromis par les dispositions répressives de la législation.

Des appels ont également été lancés à l’Union européenne et à d’autres organisations internationales pour prendre des mesures contre l’Ouganda et exercer une pression diplomatique afin d’amener le gouvernement ougandais à revoir sa position sur les droits des LGBTQ.

Les entreprises internationales ont également exprimé leur préoccupation face à cette nouvelle loi. Google, l’un des géants de la technologie, a publiquement critiqué la législation, affirmant qu’elle placerait les entreprises ayant des opérations en Ouganda dans une position impossible, mettant ainsi en péril l’économie du pays. D’autres entreprises ont rejoint cette position, soulignant les conséquences négatives sur l’image de l’Ouganda en tant que destination d’affaires et sur les investissements étrangers.

Les militants des Droits de l’Homme ont vivement condamné cette loi et ont appelé à des actions concrètes pour soutenir la communauté LGBTQ en Ouganda. Des organisations internationales se sont mobilisées pour sensibiliser le public, demander des sanctions et fournir un soutien juridique et psychologique aux personnes affectées par cette législation discriminatoire.

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Museveni reste ferme en dépit des critiques

Malgré les critiques internationales, le président Museveni a maintenu sa position ferme contre les droits des LGBTQ. Cette décision témoigne d’une reculade inquiétante pour les droits de l’homme en Ouganda et met en évidence les défis persistants auxquels est confrontée la communauté LGBTQ dans de nombreux pays africains.

Il reste à voir quelles seront les répercussions de cette loi sur la scène internationale et sur les relations entre l’Ouganda et d’autres pays. Les gouvernements et les entreprises devront prendre des décisions difficiles quant à leur engagement avec l’Ouganda, en équilibrant leurs intérêts économiques et leurs valeurs fondamentales en matière de droits de l’homme et d’égalité.

En attendant, la communauté LGBTQ en Ouganda continue de faire face à des défis majeurs, tels que la stigmatisation, la discrimination et parfois la violence. Les défenseurs des Droits de l’Homme et les militants travaillent sans relâche pour promouvoir la tolérance, l’inclusion et l’égalité, en espérant qu’un jour, les droits des LGBTQ seront pleinement reconnus et respectés en Ouganda et partout dans le monde.

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