L’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est, se prépare à rouvrir une liaison ferroviaire historique, vieille de plus d’un siècle, suite à l’absence de financement de la Chine pour une nouvelle ligne ferroviaire moderne. Cette initiative marque un tournant important dans l’histoire des transports du pays, tout en soulignant les défis liés au financement des infrastructures dans le contexte géopolitique actuel.
Le passé glorieux de la liaison ferroviaire
La liaison ferroviaire entre Mombasa, au Kenya, et Kampala, en Ouganda, a une histoire riche qui remonte à 1901. Construite sous le régime colonial britannique, cette voie de chemin de fer a joué un rôle crucial dans le développement économique de la région. Pendant des décennies, elle a facilité le commerce et le transport des marchandises entre les deux pays en reliant le port de Mombasa, sur l’océan Indien, à la capitale ougandaise, Kampala.
Le besoin d’une modernisation
Avec le temps, la vieille ligne ferroviaire a montré des signes de vétusté et ne peut plus répondre aux besoins logistiques et économiques croissants de l’Ouganda. Face à cette réalité, les autorités ougandaises ont entrepris des démarches pour moderniser l’infrastructure ferroviaire, tout en cherchant des partenaires financiers pour soutenir ce projet ambitieux.
L’absence de financement chinois
L’Ouganda avait d’abord envisagé de solliciter le financement de la Chine pour la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire moderne. Cependant, malgré la présence de la Chine en tant qu’investisseur majeur dans les infrastructures africaines, les négociations n’ont pas abouti à un accord de financement satisfaisant. Cela a laissé le pays sans autre choix que de se tourner vers d’autres alternatives pour redonner vie à la liaison ferroviaire centenaire.
La rénovation de l’ancienne ligne ferroviaire
Face à l’impasse du financement chinois pour une nouvelle ligne, les autorités ougandaises ont opté pour une approche novatrice : rénover et moderniser l’ancienne voie ferroviaire. Ce projet de rénovation, qui bénéficie de financements nationaux et internationaux, vise à mettre à niveau l’infrastructure existante en utilisant des technologies modernes et des normes de sécurité internationales. Cette décision s’est avérée être une opportunité pour préserver l’héritage historique de la liaison ferroviaire tout en répondant aux besoins actuels du pays en matière de transports et de commerce.
Impact économique et environnemental
La réouverture de cette liaison ferroviaire centenaire est attendue avec impatience par les acteurs économiques de la région. Elle devrait permettre de renforcer les échanges commerciaux, d’accroître l’efficacité logistique et de stimuler le développement économique de l’Ouganda. De plus, cette initiative s’inscrit dans une perspective plus large de développement durable, car elle favorise un mode de transport plus respectueux de l’environnement que le transport routier.
Que retenir ?
La décision de l’Ouganda de rénover et de rouvrir sa liaison ferroviaire centenaire après l’absence de financement chinois pour une nouvelle ligne témoigne de la détermination du pays à surmonter les obstacles financiers et à préserver son patrimoine historique. Cette initiative souligne également l’importance du financement des infrastructures dans le développement des pays en développement et l’importance de diversifier les sources de financement pour assurer la réalisation de projets cruciaux pour le développement économique et social.